“des coups inacceptables pour un malade”

L’UFR a été choquée et en colère d’apprendre que le gouvernement envisageait de porter des coups inacceptables pour les personnes atteintes de maladies de longue durée. Cependant, l’ALD (Affection de Longue Durée) est un mécanisme clé de notre système de santé solidaire, permettant à toutes les personnes nécessitant des soins de longue durée et très coûteux d’accéder aux services de santé. Cette maladie de longue durée touche 20 % de la population française, soit 13 millions de personnes. Cette annonce est un signal alarmant pour la santé de nos concitoyens et plus particulièrement pour celle des femmes.

L’UFR condamne fermement ces coups inacceptables portés aux malades et rappelle que l’ALD permet une prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour les pathologies nécessitant un traitement au long cours. Cependant, il reste des coûts qui sont à la charge du patient : les dépassements de coûts, les réductions de frais médicaux ou encore les tarifs journaliers hospitaliers ne sont pas exclus pour ces patients.

La liste ALD comprend 30 pathologies, dont le cancer du sein et du col de l’utérus. Si, dans quelques années, nous parvenons à guérir complètement les femmes atteintes de cette maladie, ce sera grâce au système ALD.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon l’association Rose up, près des deux tiers des patients souffrent d’effets secondaires jusqu’à 5 ans après le diagnostic, ce qui engendre automatiquement des frais de santé dont ils ne sont pas responsables.

Rappelons également que le cancer est très dangereux : une personne sur 5 qui travaillait au moment du diagnostic ne travaille plus 5 ans plus tard et plus d’un quart d’entre elles ont connu une baisse de revenus avec un risque accru de fragilité chez les femmes, en particulier celles qui vivent seules avec des enfants à charge et/ou travaillent à temps partiel.

La maladie d’Alzheimer figure également sur la liste ALD. La proportion de femmes bénéficiant d’un traitement à long terme contre cette maladie est de 72 %. Jusqu’à 74 % souffrent de polyarthrite rhumatoïde et 73 % souffrent de sclérose en plaques (source : données 2022 de l’Assurance maladie).

Les femmes, déjà dans une condition plus vulnérable, seront les premières touchées par cette réforme très médiatisée.

Toucher à l’ALD, c’est abandonner le principe de solidarité de la sécurité sociale envers les malades. Les économies réalisées doivent cesser d’être de la responsabilité des patients.

Association des Femmes de La Réunion.

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