Des avancées ont été réalisées, mais il y a encore beaucoup à faire ! Tel est le constat du Docteur Michel Cymes quant aux pratiques sportives et à l’activité physique lors des Jeux olympiques et paralympiques qui auront lieu cet été à Paris et en France. Avec le collectif “Pour une France en forme”, où il rassemble des experts en médecine du sport, dont l’ancienne ministre et médecin Valérie Fourneyron, l’animateur a tiré la sonnette d’alarme dans une tribune publiée par Ouest France.
Ce texte qui invite à la réflexion rappelle qu’une étude de l’Organisation mondiale de la santé, parue en 2020, classe la France en 119ème position sur 146 pays pour ce qui est des pratiques d’activité physique recommandées pour nos jeunes et adolescents. “Ne nous cachons pas derrière de faux prétextes, des excuses faciles…”, s’indignent les douze médecins signataires, souhaitant lutter contre la sédentarité. “Nous devrions avoir honte.” Ils poursuivent : “Aujourd’hui, de nombreux adolescents souffrent de maladies dites ‘de personnes âgées’. […] Le surpoids et la sédentarité sont compliqués par des maladies chroniques, notamment cardiovasculaires, qui apparaissent tôt.” Et ce phénomène touche également les personnes âgées : “La France, qui se vante d’être l’un des pays offrant la meilleure espérance de vie au monde, est également l’un des pays ayant la pire espérance de vie en bonne santé. Nous vivons donc longtemps, mais… malades.” Parmi les grands fléaux : “Surpoids, hypertension, diabète…”
“Toutes les études prouvent les bienfaits de l’activité physique, pour la santé physique comme mentale”, rappelle le Docteur Cymes. Les Jeux olympiques peuvent être une opportunité de favoriser une vie saine, encourager la pratique sportive et l’activité physique, et sensibiliser sur les risques liés à la sédentarité. Toutefois, il est impératif que les acteurs du monde sportif, politique, économique et médiatique se mobilisent pour poursuivre et amplifier cette dynamique après l’événement. Il s’agit là d’un véritable défi pour la France, qui s’inscrit dans une démarche de santé publique globale.